mercredi 13 mars 2013

Trois valises et un aller simple


Dans plusieurs semaines maintenant je vais passer le cap fatidique. Le cap des 30 ans !

Bon je suis certaine que celles qui ont déjà dépassé ce cap doivent bien rigoler, parce qu'après tout ce n'est qu'un chiffre. Mais j'aime a penser aussi que c'est une étape et sue comme toute étape, c'est l'occasion rêvée de faire le point.

Si je regarde par dessus mon épaule, je vois trois grandes choses :

Mon enfance - adolescence qui a eu des hauts et des bas...

Une période très trouble et assez chaotique

Une période proche du rêve ou même en me pinçant je ne me réveille pas.


Il y a de cela maintenant 7 ans j'ai eu une grosse décision à prendre. On m'a demande de la raconter alors c'est ce que je vais partager avec vous.

Il y a des fois des choses qu'on ne s'explique pas. Comme quand tu trouves LA personne et que tu sais au plus profond de tes tripes que c'est le bon ( si, si, c'est possible).

Moi, j'ai trouvé cette personne il y a des années mais, a l'époque, ni lui, ni moi ne nous en sommes rendus compte. Il en a fallu du temps pour qu'on finisse par s'en rendre compte. Ce qui a bien fait marrer tous nos potes qui eux, l'avaient vu depuis des mois....


Mais il y avait un léger problème logistique. C'est simple : 1800 km !

Alors on s'est vu comme on a pu mais il a bien fallu qu'il retourne travailler et retrouver son petit bout de choux. Ma décision était déjà prise ce jour là : je ne pouvais plus vivre sans lui. On a passe une semaine pire que l'enfer, loin l'un de l'autre, pendus au téléphone ( si j'avais su j'aurais pris des actions SFR). Et puis, une fois tous mes papiers finis ( boulot, social, refiler ma voiture a mon frère, sécu, assurances, c'est dingue comme on est répertorié partout !),je me suis pointée a l'aéroport.

Devant le guichet je demande un billet pour Paris CDG. La préposée me demande "aller-retour ?". Et la, fière comme tout, je réponds "non, merci, aller simple". Bon ca va te paraître nul mais cette phrase fait partie des plus importantes de ma vie.

Je laissais tout derrière moi, ma famille, mon boulot, une partie de mes amis ( j'allais retrouver et rencontrer une grosse partie en Belgique)... Ca n'a pas été facile de convaincre mon père surtout. J'avais essaye de le ménager, un pas en avant, deux en arrière, jusqu'a ce que ma tante me mette les points sur les i : "si tu pars tu lui dit, si tu restes, tu lui dit mais tu arrêtes de danser".

Bref, me voila, avec uniquement trois valises ( le reste de mes affaires était en transition entre le Pays Basque et la Corse) et le strict minimum. J'avais pris une paire de sandale ( on était en juin) mais surtout mes bottes qui a l'époque étaient déjà toutes trouées. Je me rappelle qu'une fois que ma belle mère les a vues elles ont fini direct a la poubelle et elle a houspillé son fils de m'en trouver une paire convenable !


Et donc voila, je suis montée dans l'avion, certaine de ne jamais faire marche arrière. Arrivée a Paris, je le vois au bas de l'escalier des arrivées. La mon sang ne fait qu'un tour. Je saute dans ses bras (genre film romantique ^^).

Deux heures de route plus tard nous voilà en Belgique.

Ce qui m'a d'abord frappée c'était les façades des maisons. Habituée au sud, les briques m'ont fait tout drôle.

Puis nous sommes arrives chez ses parents. La un petit bonhomme m'a saute dessus pour me faire visiter toute la maison. Mon beau fils ( qui a l'époque était plus petit que moi -je précise)ne m'a pas quittée de la soirée.

Petite anecdote pour finir cette histoire : après un bon repas concocte par ma belle mère ( assiette du nord avec saumon, elbot, tomates crevettes, je me souvient même encore du goût), je me joins a eux pour la vaisselle.
Là, je veux essuyer les assiettes et donc je demande a l'homme : "tu me passes un torchon s'il te plait ?"
Là...c'est le drame ! Je vois ma belle mère me regarder, puis regarder son fils, puis me regarder a nouveau atterrée. Mon beau père était mort de rire. Et là ca a fait tilt. Un torchon en Belgique c'est une serpillère.

Heureusement je me suis vite rattrapée.

La preuve, aujourd'hui ma belle mère et moi on peut passer des heures a discuter de tout et n'importe quoi. D'ailleurs l'homme est tout étonné car je suis la première de ses compagnes avec qui le courant passe aussi bien.

Comme l'a dit mon beau père encore la semaine passée : j'ai été adoptée !
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6 commentaires:

  1. Waow! Ca me rappelle des choses de ma propre histoire tout ça!
    Tu est d'où dans le sud? Tu est venue ya longtemps?

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    1. Je suis née en Corse et j'ai grandit au Pays Basque. Plus au sud t'es dans l'eau ;o)

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  2. 30 ansssss ??????!!????

    Mes hommages Madame

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    1. Ouais t'imagines ?

      (ps : tu sais que "Madame" c'est le surnom que me donnent mes potes)

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  3. gamine va! ;-)

    ton histoire a de quoi rendre jalouse dis donc!

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    1. je ne te cache pas que je dois souvent me pincer pour être certaine de ne pas rêver.....

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